26 février 2013

Le "7 rue Guénot", premiers logements sociaux parisiens à énergie positive.

Baudouin Bergeron Architectes
Nous inaugurions hier midi dans le 11ème arrondissement, avec la Région Ile de France et la Ville de Paris, les premiers logements sociaux parisiens consommant moins d'énergie qu'ils n'en produisent.

Cette réalisation de 17 logements sociaux par la Régie Immobilière de la Vile de Paris a valeur d'exemplarité et est à renouveler pour atteindre les objectifs fixés dans le Plan climat énergie de Paris.





Article de Joffrey Vovos paru dans le Parisien du 25 février :


C'est la HLM la plus écologique de Paris.

Inauguration des premiers logements sociaux parisiens consommant moins d’énergie qu’ils n’en produisent

En apparence, rien ne distingue cet immeuble de la rue Guénot, mis à part peut-être les fenêtres en quinconce rehaussées d’orange. Pourtant, le bâtiment qui sera inauguré cet après-midi a une particularité : il s’agit de la première HLM parisienne « à énergie positive ». Ces 17 logements sociaux, réalisés pour le compte de la Régie immobilière de la Ville de Paris (RIVP), produiront plus d’énergie qu’ils n’en consommeront, grâce notamment à 127 m2 de panneaux solaires. Conséquence pour les futurs locataires : leurs factures devraient être divisées par trois.

Le bailleur social, qui souhaite à terme multiplier ce genre d’opération, sait qu’il marche sur des œufs. Problèmes techniques, maintenance complexe, habitudes des occupants inadaptées : les exemples de bâtiments à basse consommation n’ayant pas rempli leurs promesses ne manquent pas.

« Lorsque nous avons lancé le concours d’architectes, le but était déjà de savoir si, du point de vue technique et économique, ces programmes sont faisables dans un tissu urbain aussi contraint que celui de Paris », indique Ouerdi Haddad, chef de projet à la direction construction de la RIVP. Première bonne surprise : alors que la régie avait prévu un surcoût de 20%, l’immeuble ne devrait finalement pas lui revenir beaucoup plus cher qu’une HLM classique. L’astuce? « Nous avons écarté les systèmes trop sophistiqués pour des solutions simples et robustes », explique Hélène Bergeron, l’architecte.

L’immeuble est très compact et extrêmement bien isolé, ce qui le rend moins sensible aux variations de température. Pour limiter les dépenses d’électricité, son cœur est transpercé par un puits de lumière éclairant naturellement la cage d’escalier, les paliers mais aussi les cuisines et les salles de bains. Côté rue, les persiennes ont une face miroir qui, l’hiver, peuvent faire entrer le soleil dans les chambres. Les deux petites chaudières au gaz seront d’autant moins sollicitées que le toit a été équipé de capteurs solaires assurant 45% de la production d’eau chaude. Et histoire d’économiser encore un peu, un échangeur permettra de récupérer la chaleur des eaux usées.

Pas de puits canadien, de système géothermique, ni de complexe appareil à double flux : Hélène Bergeron n’a prévu qu’une simple VMC pour réguler l’humidité. Les logements étant traversants — les balcons-terrasses donnent de l’autre côté sur un jardin —, la ventilation devrait s’effectuer en grande partie naturellement.

Au final, la RIVP estime que son immeuble consommera 32,6 kWh/m2/an, bien moins que les 50 kWh/m2/an prévus par la nouvelle réglementation et inscrits dans le plan Climat de la Ville. Enfin pour s’assurer d’atteindre les objectifs, le bailleur social organisera une réunion le mois prochain afin d’expliquer aux futurs locataires les bons comportements.

Joffrey Vovos | Publié le 25 févr. 2013

http://www.leparisien.fr/espace-premium/paris-75/c-est-la-hlm-la-plus-ecologique-de-paris-25-02-2013-2595251.php

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